mardi 9 mars 2010

Un autre ancien texte : Bonne fête des pères mon petit papa !

J'ai écris ce texte à la fête des pères en juin 2009...

Depuis quelques semaines, mon père me manque beaucoup. Je ne sais pas si c’est parce que c’est bientôt la fête de pères, mais il ne m’a jamais autant manqué. Pourtant, ça fera bientôt quatre ans qu’il est mort, ce n’est pas ma première fête des pères sans lui.

Même quand il était vivant, je n’ai jamais ressentie un tel besoin de prendre le téléphone pour lui parler. Quand je suis dans ma voiture, je n’ai qu’une envie, descendre jusqu’au Saguenay. Mais j’irais pourquoi ? Parler à une jolie boîte de métal entouré de d’autres boîtes ?

Je ne comprends pas cette urgence ni cette douleur. Je n’ai pourtant rien de spécial qui se passe dans ma vie, pas de décision majeure à prendre. Un train train quotidien bien ordinaire.

Je voudrais qu’il voit ce que Jean-Philippe devient. Comment il est rendu grand. Il aurait été très fier que son petit-fils joue au football, un vrai sport d’homme! Il était comme ça mon père, un peu (beaucoup) macho sur les bords. Il n’a jamais vraiment compris mon choix de vie. Accepter que mon mari reste à la maison pour s’occuper de notre fils, il trouvait que j’avais des idées bizarres. Pourtant, à chaque fois que je descendais au Saguenay, il y avait toujours quelqu’un pour me dire combien mon père était fier de moi. J’aurais bien aimé qu’il me le dise une fois… juste une fois. J’aurais peut-être fini par croire qu’il tenait à moi, que j’avais de l’importance dans sa vie, comme lui en a toujours eu dans la mienne.

Bizarrement, même si nous ne le visitions pas souvent, mon père et mon fils avait créé un lien particulier entre eux. Dès le premier contact, il y a eu une reconnaissance instantanée, une affection intense et réciproque. Dès qu’ils se voyaient, s’étaient comme si ils s’étaient laissé la veille, alors que moi, à chaque fois, j’avais l’impression d’avoir à l’apprivoiser à nouveau. Mais je n’ai jamais été jalouse de ce lien. Au contraire, ça me comblait.

Sa mort m’a pris par surprise. Même si je savais qu’en raison du diabète, il ne vivrait pas très vieux, je ne croyais pas que ça serait si tôt, surtout sans avertissement. Mais surtout, en raison de notre absence de relation, je ne croyais pas qu’il laisserait un tel vide dans ma vie. J’aurais aimé lui dire adieux…

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